Taxe déchets : faut-il revoir le coût-vérité ? « C’est prévu » selon Nicolas Dumont, président d’Ipalle
Le principe de « coût-vérité » est-il dépassé ? Nous avons posé la question à Nicolas Dumont, le président d’Ipalle, l’intercommunale de gestion des déchets en Wallonie picarde. Il était notre invité dans Politiquement (In)correct ce jeudi.
Celles, Brunehaut, Tournai...: on ne compte plus les communes de Wallonie picarde qui vont augmenter leur taxe déchets cette année. En cause, l’augmentation de la redevance Ipalle aux communes qui va augmenter en 2026. Les communes se voient donc obligées d’augmenter leurs revenus liés aux déchets en raison du principe de « coût vérité ». Un principe aujourd’hui remis en cause.
Le "coût-vérité" sur la table
En cette fin d'année, il est fortement décrié. "Le coût-vérité" est une consigne de la région Wallonne qui impose aux communes de répercuter la totalité de ce qu'elles dépensent pour la gestion des déchets sur les citoyens. Une consigne créée initialement pour pousser les citoyens à moins créer de déchets, mais qui est aujourd'hui fortement remise en cause, comme à Celles cette semaine. Le conseil communal s'est montré hostile au "coût-vérité" dénonçant des efforts de la part des citoyens pour réduire leurs déchets, mais qui paient toujours plus de taxe. Pour le président d'Ipalle, Nicolas Dumont (Les Engagés), c'est la fin d'un modèle "Je pense effectivement que le modèle doit pouvoir évoluer. C'est d'ailleurs une notion qui est prévue d'être revue dans la Déclaration de Politique régionale".
Revoir le "coût-vérité", de quelle manière ?
Supprimer ce principe reviendrait à donner plus de libertés aux communes sur la manière dont elles souhaitent taxer les déchets. Mais comment faut-il revoir ce coût vérité pour s'accorder à la philosophie du "pollueur-payeur" ? À cette question, Nicolas Dumont a lancé une piste venue du gouvernement wallon : "Le ministre Coppieters va bientôt venir avec une note d'orientation sur les REP, ce sont des éléments qui vont venir responsabiliser les producteurs de déchets. C'est un peu la même logique avec les PMC.". Un nouveau système qui récompenserait les meilleurs élèves pourrait donc voir le jour prochainement à la place du système actuel.
"Le moins pollueur paie déjà moins"
Nicolas Dumont l'a rappelé, "Moins on produit de déchets, moins on paye. La réalité c'est que ceux qui produisent moins de déchets paient déjà moins. Il y a la partie fixe (les taxes ndlr.), mais il y a la partie variable, qui est le sac. Moins les citoyens mettent de sacs, moins ils paient. "
L. Lacquemant